Mourir
J’ai entendu
ton message. Celui que tu m’as fait parvenir par ces voies aériennes, les voix de l’éther.
Le murmure
de la pluie m’a apporté de tes
nouvelles. Les aquilons, les alizés,
le sirocco et la bise nordique m’ont tous chuchoté ton nom.
Enfin, le
levant m’a amené ton dernier
souffle. Je l’ai entendu, malgré
le tumulte de la ville; malgré
le bruissement étouffé des campagnes; malgré la folie de la foule.
Il s’est
faufilé entre les brins
d’herbe, les nuages, les fossés,
les ruisseaux, pareil au soleil passant entre les branches des arbres.
Il m’est
parvenu, comme il le devait, et je l’ai cueilli, recueilli, accueilli.
Je l’ai tout
de suite reconnu – je l’attendais. En son coeur, comme un code secret, un
message y était captif.